1914 : Entrer en guerre

Sauve-qui-peut

Une famille quitte à pied l’agglomération bruxelloise, sous le regard de deux soldats belges. Si des civils se réfugient dans un premier temps dans la capitale, le mouvement ne tarde pas à s’inverser. C’est à grandes enjambées que les troupes allemandes traversent le pays et, dès la mi-août, Bruxelles est directement menacée. La panique est palpable, et quelques milliers de Bruxellois choisissent l’exode. « Les familles affluent à la gare en quête de trains qui les emporteront loin de la ville sur le point d’être envahie », rapportent le 19 août les journalistes Louis Gilles, Alphonse Ooms et Paul Delandsheere. « Les trains sont pris d’assaut, c’est un sauve-qui-peut ».