Pourparlers

20 août 1914, au matin. Assis au milieu de la chaussée de Louvain, à Schaerbeek, des officiers allemands attendent. Sous un soleil éclatant, ces cavaliers lisent le journal ou bavardent tranquillement, sous le regard des badauds. À quelques mètres de là, place Dailly, leurs supérieurs négocient la prise de Bruxelles avec les autorités de la ville. Arborant le drapeau blanc, le bourgmestre Max et ses adjoints s’étaient portés au devant de l’armée du Reich. Deux heures d’entrevue avec le capitaine Kriegsheim, chef de la délégation allemande, fixent les conditions de la reddition : Bruxelles ne résistera pas, en échange de quoi l’occupant ne s’en prendra ni aux personnes, ni aux propriétés.