Au Palais royal | 2014-18.brussels

Opération médicale… dans une salle du Palais royal. Transformé en hôpital, l’imposant bâtiment accueille en août 1914 les soldats belges évacués de la ligne de front. Après la prise de Bruxelles, les blessés allemands y affluent à leur tour, côtoyant leurs ennemis de combat. Quelques mois plus tard, l’autorité allemande met un terme à cette cohabitation. Elle n’envoie plus ses nationaux à l’ambulance du Palais royal, ce qui ne l’empêche pas d’essayer de prendre le contrôle du lieu pour le consacrer exclusivement à ses ressortissants.

Les différentes tentatives de l’occupant de s’emparer de l’ambulance du Palais royal échouent : les protestations de la direction, le soutien des puissances neutres, mais aussi la dimension symbolique du lieu l’en empêchent. Avec un personnel exclusivement belge, allié ou neutre, l’hopital continue à soigner les soldats invalides jusqu’à la fin du conflit. Entre 1914 et 1918, l’ambulance du Palais royal aura accueilli 945 blessés, dont 605 Belges et 293 Allemands.